A l’heure où certains passent par la chirurgie pour affiner le nez d’autres cherchent à savoir quel nez
avaient nos ancêtres. L'Université d’État de Pennsylvanie a publié une étude
qui affirme que le climat a une
influence sur notre nez et cela conforte d’autres scientifiques qui pensaient déjà
que le nez n’était pas uniquement déterminé par la génétique.
Pour développer cette étude les scientifiques ont fait appel
à des volontaires dont les ancêtres venaient de différentes régions du monde et
ont étudié les relevés de températures et d'humidité de ces différentes
régions.
Le corps est un moteur et le nez en est le radiateur
Pour expliquer l’objectif des scientifiques, il est bon de rappeler
que le nez a pour mission de réchauffer l'air rentrant pour l’adapter à la
température du corps avant qu’il ne s’introduise dans l’appareil respiratoire
interne.
"Le nez possède
des capillaires muqueux et sanguins qui aident à réchauffer et à humidifier
l'air que nous respirons avant d'atteindre les parties les plus sensibles des
voies respiratoires. C'est important parce que des conditions froides et sèches
à l'intérieur des voies respiratoires peuvent mener à des infections. Un danger
auquel ont pu être confrontés les humains lorsqu'ils ont quitté l'Afrique et
colonisé des climats plus froids" explique Arslan Zaidi, Chef du
département d'anthropologie à L'Université d’État de Pennsylvanie.
Les ancêtres qui vivaient alors dans des régions soumises à
un climat chaud et humide possédaient donc des narines plus larges que ceux qui
vivaient dans des régions plus froides et sèches.
Les scientifiques restent prudents dans leurs théorie et
précise que d’autres éléments sont à prendre en compte dans l’histoire de l’évolution
humaine. En effet, plusieurs paléontologues
en sont persuadés, le nez a joué, et joue encore, un rôle crucial dans la sélection
sexuelle.
Pour chaque civilisation ou culture, certains traits du
visage ou certains organes peuvent être plus séduisant que d’autres.
Chercher pour comprendre et comprendre pour soigner
Si de telles recherches peuvent paraitre farfelues, il est
bon de rappeler à quel point les recherches sur l'adaptation humaine ont fait
avancer les scientifiques sur les causes et les facteurs de certaines maladies.
Par exemple les découvertes sur la corrélation entre
pigmentation de la peau et répartition géographique ont permis de comprendre
les risques liés au cancer de la peau et à la synthétisation de la vitamine D.
"Ces risques sont
une conséquence directe de notre histoire évolutive. La peau foncée a évolué
pour nous protéger de la surexposition au rayonnement ultraviolet (UV) et la
peau plus claire a évolué pour nous permettre plus d'absorption d'UV pour que
nous puissions synthétiser plus de vitamine D", précise Arslan Zaidi.
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