lundi 29 mai 2017

Le climat influence notre nez



A l’heure où certains passent par la chirurgie pour affiner le nez d’autres cherchent à savoir quel nez avaient nos ancêtres. L'Université d’État de Pennsylvanie a publié une étude qui affirme que le climat  a une influence sur notre nez et cela conforte d’autres scientifiques qui pensaient déjà que le nez n’était pas uniquement déterminé par la génétique.

Pour développer cette étude les scientifiques ont fait appel à des volontaires dont les ancêtres venaient de différentes régions du monde et ont étudié les relevés de températures et d'humidité de ces différentes régions.

Le corps est un moteur et le nez en est le radiateur




Pour expliquer l’objectif des scientifiques, il est bon de rappeler que le nez a pour mission de réchauffer l'air rentrant pour l’adapter à la température du corps avant qu’il ne s’introduise dans l’appareil respiratoire interne. 

"Le nez possède des capillaires muqueux et sanguins qui aident à réchauffer et à humidifier l'air que nous respirons avant d'atteindre les parties les plus sensibles des voies respiratoires. C'est important parce que des conditions froides et sèches à l'intérieur des voies respiratoires peuvent mener à des infections. Un danger auquel ont pu être confrontés les humains lorsqu'ils ont quitté l'Afrique et colonisé des climats plus froids" explique Arslan Zaidi, Chef du département d'anthropologie à L'Université d’État de Pennsylvanie.

Les ancêtres qui vivaient alors dans des régions soumises à un climat chaud et humide possédaient  donc des narines plus larges que ceux qui vivaient dans des régions plus froides et sèches.

Les scientifiques restent prudents dans leurs théorie et précise que d’autres éléments sont à prendre en compte dans l’histoire de l’évolution humaine.  En effet, plusieurs paléontologues en sont persuadés, le nez a joué, et joue encore, un rôle crucial dans la sélection sexuelle. 

Pour chaque civilisation ou culture, certains traits du visage ou certains organes peuvent être plus séduisant que d’autres.   

Chercher pour comprendre et comprendre pour soigner



Si de telles recherches peuvent paraitre farfelues, il est bon de rappeler à quel point les recherches sur l'adaptation humaine ont fait avancer les scientifiques sur les causes et les facteurs de certaines  maladies. 

Par exemple les découvertes sur la corrélation entre pigmentation de la peau et répartition géographique ont permis de comprendre les risques liés au cancer de la peau et à la synthétisation de la vitamine D. 

"Ces risques sont une conséquence directe de notre histoire évolutive. La peau foncée a évolué pour nous protéger de la surexposition au rayonnement ultraviolet (UV) et la peau plus claire a évolué pour nous permettre plus d'absorption d'UV pour que nous puissions synthétiser plus de vitamine D", précise Arslan Zaidi.

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